
Portrait : Mansour Bahrami, le magicien du tennis présent à Primrose
- 15/05/2023
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La 36ème édition du tournoi de Primrose a débuté ce dimanche 14 mai à Bordeaux et pour l’occasion, c’est la légende du tennis Mansour Bahrami qui est venue animer la cérémonie d’ouverture. Retour sur la carrière du tennisman le plus comique de l’histoire.
Alors que l’on connaît désormais les tableaux du premier tour du tournoi BNP Paribas Primrose, outre les Andy Murray, Richard Gasquet ou encore Stan Wawrinka présents cette année dans la métropole bordelaise, c’est bien la légende Mansour Bahrami qui a attiré l’attention des fans en ce début de semaine. Auteurs de coups dont connaît l’existence, le senior est venu apporter sa magie sur les cours en participant à un match d’exhibition en double avec Mathias Bourgue, Wild Card du tournoi Primrose, opposé aux anciens 37es et 38es mondiaux, Marc Gicquel et Steve Darcis.
Un joueur de double confirmé
Né à Arak, en Iran, le 26 avril 1956, le jeune Mansour ne connaît pas un début de carrière comme les autres car il est d’abord privé de tennis suite à la révolution islamique. Par la suite, l’Iranien se fait connaitre, non pas pour ses performances, mais bel et bien pour son style de jeu hors du commun.
Véritable show lors de chacun de ses matchs, les spectateurs se déplacent nombreux pour venir assister au spectacle proposé Mansour Bahrami, et plus particulièrement lors de ses doubles car c’est dans ce format que le prodige fut le plus performant. En juillet 1987, il atteint son meilleur classement en étant 31ème au classement ATP. Il atteint 10 finales entre 1986 et 1991 dont une à Roland Garros en 1989 aux côtés du Français Éric Winogradsky, qu’ils finissent par perdre face à la paire américaine Jim Grabb/Patrick McEnroe sur le score de 4-6 6-2 4-6 6-7. Il aura tout de même gagné deux titres ATP en double (à Genève en 1988 et à Toulouse en 1989).
En solo, sa carrière est plus compliquée. Il participe à la Coupe Davis entre 1974 et 1997 avec l'équipe iranienne. Son meilleur classement à l'ATP fut une 192e place en 1988 et il n'a atteint aucune finale ATP. Mansour Bahrami reste toutefois le meilleur joueur que l’Iran n’est jamais connu, mais le plus impressionnant est qu’il l’est devenu sans jamais l’aide d’un seul coach. En 1989, la légende du tennis obtient la double nationalité française et iranienne et décide de venir vivre en France. Après avoir mis un terme à sa carrière professionnelle, il n’abandonne pas ce sport pour autant. C'est lui qui crée en 1997 le Trophée des Légendes, un tournoi qui se déroule durant la quinzaine de Roland Garros, plus particulièrement pendant la deuxième semaine. Il permet aux anciennes gloires du tennis mondial de se réaffronter après leur retraite professionnelle.
Entre renaissance et inspiration
Mansour Bahrami participe à son propre évènement chaque année et l’a déjà remporté 4 fois dans la catégorie des plus de 45 ans. En 2002 et 2003 avec sa paire Gene Mayer (ancien n°4 ATP en 1980) ainsi qu’en 2017 et 2018 avec la légende française Fabrice Santoro.
Du haut de ses 67 ans, le magicien Iranien semble toujours au meilleur de sa forme et continue à se produire en exhibition un peu partout dans le monde en continuant d’utiliser une palette de coups assez exceptionnelle. Une raison simple : Mansour Bahrami continue de s'entraîner tous les jours.
Son fils Sam expliquait lors d’un entretien Europe 1 que son père continue d’avoir une activité sportive régulière : “Il s’entraîne une demi-heure tous les jours du 1er janvier au 31 décembre, il tape la balle puis il fait des étirements, de la musculation puis il va faire sa cryothérapie. Il a son kiné attitré, et il va faire systématiquement tous les exercices qu’il lui donne même le dimanche. Il aime ça."
C’est ainsi que la légende Iranienne représente toujours une forme d’inspiration pour les nouveaux numéros 1 du tennis actuel. Bahrami disait lui-même : “Novak Djokovic est venu me voir dans les vestiaires de Roland Garros et m’a dit : Mansour, j’ai regardé tes vidéos et j’ai essayé de reprendre certains de tes coups, j’espère que ça ne te dérange pas”. Symbole d’admiration, le sénior continue d’inspirer toutes et tous par sa magie et ses coups dont seul lui a le secret.
Raphaël Tronel
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